lundi 7 mai 2012

Campagne de tracts : le collectif décide d'informer la population sur le projet de la ZAC

Bon nombre d'entre-vous ont reçu un tract dans leur boîte aux lettres ce week-end. Il nous a semblé important de vous informer sur l'état du projet des "Portes du Tarn" et sur les résultats des 2 enquêtes menées récemment :  l'enquête du PLU de Saint-Sulpice et de l'étude d'impact environnemental de la future ZAC.

La ZAC "les Portes du Tarn" : un projet pharaonique extrêmement coûteux

Il était important de re-préciser l'ampleur du projet car pour beaucoup de Saint-Sulpiciens, la "ZAC" rime avec "Zone Commerciale", "Leclerc", "courses en chariot depuis son domicile" ...
Mais, le Collectif du Rieudas, par son action veut dénoncer d'autres perspectives déguisées. Sur les 200 ha prévus, 10 % uniquement concerneraient des activités commerciales et de services, à cela s'ajoutent 20 ha d’activité « embranchée fer » et 22.5 ha de plateformes de distribution, pour un budget avoisinant les 100 millions d’euros !!

Qui va financer la future ZAC « les Portes du Tarn » ? Nos impôts !

La SEM81, porteuse du projet va devoir réunir un budget avoisinant les 100 millions d’euros


Plusieurs sources de financement sont envisageables : l’impôt, les emprunts bancaires, les marchés financiers (émission d’obligations) mais aussi les subventions de l’Etat, des Régions et de l’Union Européenne. Compte-tenu du taux d’endettement de notre pays (1717 milliards d’euros soit 85.5% du PIB en 2011), de sa dette publique (5.2% du PIB), et des prévisions de croissances pour 2012 (0.5%) et 2013 (1%), ni l’Etat français, ni l’Europe n’auront pour priorité de financer un projet dont l’utilité et la pertinence, tant en terme de création d’emploi qu’en terme de rentabilité, restent à démonter. Les caisses des collectivités locales et territoriales sont, comme chacun le sait, désespérément vides. Les communes sont endettées (voir tableau ci-dessous). La seule source de financement possible reste les impôts, vos impôts !!

Une étude d’impact environnementale de la ZAC bâclée !

Une enquête parcellaire, imprécise et clairement insuffisante 

L’avis du préfet de la région Midi-Pyrénées, rendu le 04 novembre 2011 (document mis à disposition du public à la mairie de St Sulpice) sur les principaux enjeux environnementaux de ce projet (nuisances sonores liées à un trafic estimé à ~34 000 véhicules/jour et à un embranchement ferré ; la préservation de la biodiversité ; l’eau ; l’énergie et le climat), révèle une enquête parcellaire, imprécise et clairement insuffisante au regard des enjeux et objectifs nationaux en la matière: « L’étude d’impact suscite essentiellement des observations relatives aux imprécisions constatées dans les domaines du bruit, de la biodiversité, de l’eau, et des paysages, lié notamment au niveau de définition encore peu avancé du projet à ce stade de la création de la ZAC ».


Enquête publique du PLU de Saint-Sulpice : RESERVES IMPERATIVES pour la création de la ZAC «Les Portes du Tarn» «qu'il convient d'annuler de ce projet de PLU»

Un projet hasardeux tant économiquement que financièrement


Le rapport d’enquête rendu le 02 avril 2012 (document mis à disposition du public à la mairie de St Sulpice pendant un an) déclare dans ses conclusions : « Le projet (PLU) défini dans le dossier d’enquête est globalement pertinent et opportun sauf en ce qui concerne la création d’une 3ème Z.A.C « les Portes du Tarn » qui s’avère hasardeuse tant économiquement que financièrement ».

Des arguments qui rejoignent les revendications de notre collectif


Les nombreux arguments avancés par la commission d'enquête pour rejeter ce projet rejoignent ceux que nous ne cessons de mettre en lumière, à savoir :

- La suppression massive de terres agricoles (198 ha), un élément « en contradiction avec les recommandations du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) qui a pour objectif notamment de maintenir et préserver l’activité agricole»
- Des zones économiques insuffisamment exploitées : « une situation pléthorique de zones économiques sur la commune actuellement insuffisamment exploitées. C’est le cas notamment de la ZAC Les Cadaux et les terres Noires, qu’il y aurait lieu de développer en priorité ».
- Des conséquences néfastes sur l’activité et l’emploi : « l’étude du projet de cette ZAC n’a pas analysé de manière circonstanciée les avantages et les inconvénients d’un tel projet qui, inévitablement entraînerait corrélativement la destruction de richesse et d’emplois… ».
- Un montage financier opaque et hasardeux : « cette étude se révèle parcellaire, insuffisante, et semble être hazardeuse sur le plan financier ». Alors que le coût initial du projet ZAC de 256 ha était estimé à environ 70 millions d’euros (La Dépêche du 11 février 2012), les porteurs du projet le chiffrent aujourd’hui aux alentours de 87 millions d’euros. Le budget global a donc progressé de 17 millions d’euros (+ 24%) sur 30 ans au lieu de 70 initialement alors qu’en taille, la surface ZAC est passée de 256 à 198 ha (-23%).
- Des conséquences néfastes sur l’environnement, le cadre de vie, la sécurité : « une pétition de 383 personnes résidant sur ce secteur a été jointe au registre d’enquête. Les intéressés redoutent la dégradation du patrimoine paysager et que leur qualité de vie soit irrémédiablement compromise ». A noter qu’une station d’épuration spécifique à la ZAC d’une capacité de 3500 EH (équivalent habitants) est prévue à termes en rive de la Mouline d’Azas, au milieu des habitations du chemin du Thouron !

Les membres du conseil municipal doivent tenir compte de l’avis défavorable de la commission d'enquête

Les enquêtes publiques : un outil de la démocratie locale !Le Collectif du Rieudas va suivre de près les décisions que prendra la mairie au sujet du projet ZAC.

Les membres du conseil municipal doivent tenir compte de l’avis défavorable de la commission d'enquête et en tirer toutes les conclusions en stoppant immédiatement le projet ZAC « les Portes du Tarn », dans l’intérêt des Saint-Sulpiciens, sans quoi, ils bafoueraient l'expression de la population.

Le Collectif du Rieudas est favorable à un développement économique raisonné

Le collectif s’oppose au projet actuel pour des raisons évidentes telles que : les énormes nuisances et pollutions générées, les expropriations de familles inacceptables, la destruction irréversible de terres agricole fertiles, les risques sur l’activité et l’emploi local, le coût qui pèsera sur chaque citoyen au travers des impôts, etc...

Le collectif du Rieudas est bien évidemment favorable à un développement économique raisonné, créateur d'emploi et de ressources mais en préservant la qualité de vie des saint-sulpiciens, l'environnement ainsi que les commerces de proximité et l'activité agricole.

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1 commentaire:

  1. Nous menons le même combat en Finistère, où la mairie de Daoulas, nourrissant des ambitions économiques et politiques démesurées, projette de vendre la qualité de vie, les paysages et l'activité agricole de notre petit village de bord de mer à des intérêts privés. La résistance s'organise. Bon courage à vous.

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Bonjour,

Nous vous remercions pour votre commentaire. Nous allons en prendre connaissance avant de le publier et de vous répondre dans les plus brefs délais.

Bien cordialement,

Le Collectif du Rieudas