samedi 22 octobre 2011

Un réunion publique informe les Vauréens sur le projet des Portes du Tarn

La réunion publique qui a eu lieu vendredi soir 14 Octobre 2011 sous la halle aux grains de Lavaur fut une belle réussite citoyenne.
Une centaine de personnes ont échangé leurs points de vue à propos du projet de création de la zone d’activité des « Portes du Tarn ». Après une présentation de ce projet, les organisateurs ont pu ouvrir le débat en pointant les principaux enjeux relatifs à ce projet.
La Confédération Paysanne, par la voix d’Alain Boulanger, a insisté sur la fonte des terres agricoles accaparées par la prolifération des constructions, autoroutes et autres zones économiques.
Lucien Buisson , au nom de l’association Terres de Liens , a témoigné de l’efficacité des créations de réserves foncières destinées à l’installation de maraîchers à proximité de centres urbains.
Maud David-Leroy, au nom d’Europe Ecologie Les Verts a évoqué la triple faiblesse de ce projet : faiblesse démocratique symbolisée par l’abonné absent M. Carayon, faiblesse d’anticipation des mutations énergétiques, faiblesses du montage de ce dossier, en particulier sur ses aspects financiers.
Enfin, pour le Parti Socialiste de Lavaur, Pierre Bangi, a démontré la pertinence de la coopération intercommunale en matière de stratégie de développement économique. Il a également évoqué les atouts que pourraient valider le label « écologie industrielle » pour cette zone d’activité.
Par la suite, les débats avec le public ont permis l’expression de témoignages des riverains présents dont le «Collectif du Rieudas» et «l'ASC de Buzet» mobilisés contre ce projet démesuré, ceux de représentants d’associations environnementales ou politiques. Mais la plupart des citoyens présents découvraient ce projet (seuls 20 % des participants venaient de Buzet et St Sulpice) et leurs diverses expressions témoignaient d’une angoisse d’enclenchement d’une procédure non maîtrisée. Cette pluralité des opinions parfaitement orchestrée par Monique Fauré (sociologue spécialiste des procédures de concertation publique) a débouché sur de nombreuses propositions qui allaient de l’abandon de ce projet à des pistes à suivre pour faire évoluer le projet. A la fin de cette réunion publique, plusieurs personnes se sont engagées à poursuivre cette dynamique au travers d’un groupe de travail.
En refermant les portes de cette salle, les organisateurs avaient conscience d’avoir ouvert un véritable espace de débat. Un premier horizon a été atteint : celui de la force de la concertation citoyenne. Les prochaines étapes semblent porteuses d’espoir pour ce territoire et ses habitants.

Article du «Tarn libre » du 21 octobre 2011