Une présentation bien huilée pour les acteurs du projet
En 90 minutes, Thierry Carcenac a déroulé une présentation bien huilée en tout point identique à celle présentée par Antoine Chorro le 29 octobre 2013 à Saint-Sulpice, pendant l’enquête publique. Rien du nouveau sur le fond et la forme. Le projet reste le même sans tenir compte des réserves et recommandations émises dans les conclusions de la commission d’enquête publique. Concernant les activités nouvelles devant s’implanter sur la future ZAC, il évoque toujours l’aéronautique, l’électronique, l’informatique, la cosmétique, et les systèmes embarqués. Les secteurs existants à renforcer concernent le flaconnage, la plasturgie, la filière graphique, le traitement de surface et l’agriculture (maraîchages, pastel, ginseng).Beaucoup d'industries invitées sur la ZAC mais seul EGENIE prend véritablement rang
La zone embranchée-fer de 20 ha
devrait héberger un seul locataire connu à ce jour, l’entreprise tarnaise de
travaux d'infrastructures ferroviaires EGENIE, basée à Saint-Sulpice (81) et
également prestataire général d’infrastructure (PGI) auprès de Réseau Ferré de
France. Cependant, cette zone pourrait aussi servir de base logistique et de
stockage de granulats de ballast, de traverses et rails de chemin de fer, de
matériaux divers pour la construction, la rénovation, l'entretien et la maintenance
de voies ferrées pour d’autres acteurs de référence dans le secteur ferroviaire
tels que Meccoli et TSO. Un emplacement stratégique pour ces entreprises qui
souhaitent développer leurs activités au travers du Grand Projet Ferroviaire du
Sud-Ouest (http://www.gpso.fr) comprenant la création des lignes à grande
vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux (2024), Bordeaux-Dax (2027) ainsi que le projet
des aménagements ferroviaires au Nord de Toulouse, de Castelnau d’Estrétefonds
à Toulouse. A noter que depuis mai 2014, l’entreprise EGENIE (et sa filiale
AGENIA) a rejoint TSO (Groupe NGE) afin d’optimiser son développement
économique (http://www.tso.fr/actualites.asp). « Ce rapprochement va permettre à EGENIE de rentabiliser ses
investissements et de se déployer dans la région avec l’appui d’un grand groupe
du ferroviaire d’envergure internationale. Pour TSO, il s’agit d’une
opportunité d’ancrage régional plus fort et de proximité avec ses clients qui
permettra de mieux répondre au fort développement du marché ferroviaire ».
Edouard Leclerc, propriétaire de 15 ha sur la ZAC ne les lâchera pas sans conditions
Enfin, Thierry Carcenac précise
que « rien n’est arrêté à propos de
la nature des commerces devant occuper les 20 ha de zone commerciale et de
service » et que l’implantation d’un hypermarché E.LECLERC n’est pas à
l’ordre du jour. A noter toutefois qu’une quinzaine d’hectares situés au nord
de la voie ferrée devant accueillir l’activité embranchée-fer est toujours détenue
par le groupement E.LECLERC qui ne souhaite pas s’en séparer à n’importe quel
prix. L’autorisation d’implanter son enseigne sur la ZAC pourrait conditionner
la cession de ses terrains.
Echangeur 5 et barreau routier : trop chers pour Saint-Sulpice
S’agissant du contournement de Saint-Sulpice,
l’option choisie reste l’échangeur N°5 et un barreau routier dont le montant
des travaux estimé à 15 M€ HT sera intégralement pris en charge par le Conseil
Général du Tarn. En revanche, la commune de Saint-Sulpice devra contribuer à
hauteur d’environ 4 M€ HT aux ouvrages concernant la bretelle d’accès à
l’avenue des Terre Noires depuis le barreau routier et le pont devant enjamber
la voie ferrée au Nord-Est de la zone connectant ainsi l’avenue des Terres
Noires au chemin d’Embrouysset. A ce sujet, Dominique Rondi-Sarrat, mairesse de
Saint-Sulpice, a été claire :
« l’état des finances de la commune ne nous permettent pas d’engager les
700.000 € nécessaires au financement de la première tranche des travaux.
Engager une telle somme compromettrait définitivement tout autre projet de la
commune au profit du projet Les Portes du Tarn ».
Ces aménagements
souhaités par l’équipe municipale précédente dirigée par Bernard Soulet, dont
la pertinence mérite un vrai débat, pourraient bien être remis en question.
Pour finir, l’actuel Président du
Conseil Général du Tarn a voulu rappeler que le département souhaite bâtir ce
projet avec les collectivités locales, en particulier avec les nouvelles
équipes municipales qui auront à gérer les communes de Saint-Sulpice et
Buzet/Tarn durant les six prochaines années. Il a terminé sa présentation par
le prévisionnel des études et travaux ci-dessous.
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