La réunion
publique qui a eu lieu vendredi soir 14 Octobre 2011 sous la halle
aux grains de Lavaur fut une belle réussite citoyenne.
Une centaine de
personnes ont échangé leurs points de vue à propos du projet de
création de la zone d’activité des « Portes du Tarn ».
Après une présentation de ce projet, les organisateurs ont pu
ouvrir le débat en pointant les principaux enjeux relatifs à ce
projet.
La Confédération
Paysanne, par la voix d’Alain Boulanger, a insisté sur la fonte
des terres agricoles accaparées par la prolifération des
constructions, autoroutes et autres zones économiques.
Lucien Buisson ,
au nom de l’association Terres de Liens , a témoigné de
l’efficacité des créations de réserves foncières destinées à
l’installation de maraîchers à proximité de centres urbains.
Maud David-Leroy, au nom d’Europe Ecologie Les Verts a évoqué la triple
faiblesse de ce projet : faiblesse démocratique symbolisée par
l’abonné absent M. Carayon, faiblesse d’anticipation des
mutations énergétiques, faiblesses du montage de ce dossier, en
particulier sur ses aspects financiers.
Enfin, pour le
Parti Socialiste de Lavaur, Pierre Bangi, a démontré la pertinence
de la coopération intercommunale en matière de stratégie de
développement économique. Il a également évoqué les atouts que
pourraient valider le label « écologie industrielle »
pour cette zone d’activité.
Par la suite,
les débats avec le public ont permis l’expression de témoignages
des riverains présents dont le «Collectif du Rieudas» et «l'ASC de Buzet» mobilisés contre ce projet démesuré, ceux de représentants d’associations
environnementales ou politiques. Mais la plupart des citoyens
présents découvraient ce projet (seuls 20 % des participants
venaient de Buzet et St Sulpice) et leurs diverses expressions
témoignaient d’une angoisse d’enclenchement d’une procédure
non maîtrisée. Cette pluralité des opinions parfaitement
orchestrée par Monique Fauré (sociologue spécialiste des
procédures de concertation publique) a débouché sur de nombreuses
propositions qui allaient de l’abandon de ce projet à des pistes à
suivre pour faire évoluer le projet. A la fin de cette réunion
publique, plusieurs personnes se sont engagées à poursuivre cette
dynamique au travers d’un groupe de travail.
En refermant les portes de cette salle, les
organisateurs avaient conscience d’avoir ouvert un véritable
espace de débat. Un premier horizon a été atteint : celui de
la force de la concertation citoyenne. Les prochaines étapes
semblent porteuses d’espoir pour ce territoire et ses habitants.
Article du «Tarn libre » du 21 octobre 2011
Article du «Tarn libre » du 21 octobre 2011
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Le Collectif du Rieudas